Les pathologies rachidiennes prises en charge par le Dr. Cojocaru

 

HERNIE DISCALE CERVICALE

QU’EST CE QU’UNE HERNIE DISCALE CERVICALE?

Il s’agit d’une lésion d’un disque séparant deux vertèbres de votre cou, qui va être opérée par l’avant. La cicatrice sera située sur l’avant de votre cou.

La lésion du disque (discopathie), provoquée soit par un traumatisme, soit le plus souvent par l’usure, peut entrainer une compression sur les structures nerveuses.

La hernie discale cervicale siège à l’arrière du disque et peut alors comprimer soit le nerf sortant entre les deux vertèbres (la racine nerveuse) ou même si la hernie est plus volumineuse, comprimer l’ensemble de la moelle épinière qui est située derrière le disque.

Elle entraîne, lorsque cette compression agit sur le nerf sortant (racine), une douleur sur le bras appelée névralgie cervico-brachiale, allant parfois jusqu’aux doigts. Le trajet douloureux renseigne sur le niveau du disque atteint.

À quel moment une intervention chirurgicale est-elle nécessaire ? 

L’intervention est décidée rapidement voire parfois en urgence, s’il existe des lésions des nerfs sérieuses, en particulier paralysie. Souvent on attendra quelques semaines de traitement médical avant de vous proposer, en cas d’échec, une intervention de libération chirurgicale.

En accord avec votre neurochirurgien et selon la balance bénéfice-risque il vous a été proposé un traitement par voie antérieure de votre hernie cervicale. Le chirurgien vous a expliqué les autres alternatives. Il va de soi que votre chirurgien pourra, le cas échéant en fonction des découvertes peropératoires ou d’une difficulté rencontrée, procéder à une autre technique jugée par lui plus profitable à votre cas spécifique.

LE PRINCIPE DE L'INTERVENTION

Elle consiste à enlever la hernie discale et libérer ainsi la compression du nerf et/ou de la moelle épinière. Le geste chirurgical peut ne pas donner un résultat parfait, surtout si les lésions nerveuses sont très importantes (avec troubles neurologiques déficitaires soit sensitifs soit moteurs), ou si la compression a été trop longue. L’intervention a pour but de décomprimer les structures nerveuses en enlevant la hernie discale et éventuellement les structures osseuses parfois associées, construites par l’arthrose.

L’abord par l’avant du cou est actuellement choisi par la majorité des chirurgiens, car il évite de mobiliser la moelle épinière durant l’intervention, ce qui serait le cas lors d’un abord par l’arrière (par la nuque).

 

L’intervention se fait sous anesthésie générale le plus souvent.L’incision cutanée droite ou gauche, horizontale ou verticale, sera choisie par votre chirurgien et ne correspond pas toujours au côté de la douleur. Le patient opéré est en général couché sur le dos en position demi-assise, après avoir repéré le niveau à opérer par contrôle radiographique ou radioscopique.

Elle consiste dans un premier temps à enlever le disque maladie, puis la hernie, et éventuellement les structures osseuses qui participent à la compression.

Les abords lésionnels directs sont réalisés par un abord antérieur, c’est-à-dire que l’incision sur votre cou est faite en avant, légèrement de côté droit ou gauche et que la colonne cervicale est abordée au niveau de la partie médiane d’un ou de deux disques. Le chirurgien passe entre les muscles, les vaisseaux sanguins et les nerfs qui longent la colonne verticalement et qui sont écartés vers le dehors. La trachée et l’œsophage sont quant à eux écartés vers le milieu.

Le ou les disques malades sont excisés et un écarteur est mis en place pour reconstituer la hauteur normale de l’espace entre deux corps vertébraux (cet espace avait fortement diminué par suite de l’usure du disque malade). On peut alors créer un trou dans l’ossification qui siège derrière le disque, soit avec une curette, soit avec une petite fraise mue par air comprimé. A travers ce trou, le chirurgien introduit ensuite précautionneusement l’extrémité fine d’une pince gouge emporte-pièce et ronge progressivement l’ostéophyte. Ce geste chirurgical est appelé ostéophytectomie transdiscale cervicale.

Parfois, lorsque la compression siège sur deux niveaux vertébraux, le chirurgien enlève deux disques adjacents ainsi que le corps vertébral situé entre les deux disques, on parle alors de corporectomie cervicale.

Qu’il s’agisse d’ostéophytectomie transdiscale ou de corporectomie, une fois le canal cervical libéré, il faut restabiliser la colonne vertébrale et restituer la courbure et la hauteur du segment de colonne opéré. Le chirurgien pourra là utiliser diverses techniques : greffon osseux prélevé sur votre crête iliaque (os du bassin), geste nécessitant une incision supplémentaire, greffon de substitut osseux (il en existe plusieurs variétés), cage artificielle placée entre les corps vertébraux, très souvent une ostéosynthèse est ajoutée par plaque métallique vissée ou agrafe spéciale. Ces matériaux métalliques sont de nos jours le plus souvent en titane, métal qui ne perturbe pas (au contraire de l’acier inox) le contrôle post-opératoire par IRM ou scanner.

Enfin, certains chirurgiens proposent dans certains cas (quand il n’y a pas d’arthrose) une prothèse discale.

Habituellement, une fois la racine décomprimée les phénomènes douloureux du bras disparaissent rapidement, les douleurs cervicales sont également régressives un peu plus lentement. Un collier mousse vous aidera également à lutter contre la douleur liée aux risques de contractures, pendant une durée de trois à six semaines. Vous êtes en général autorisé à vous lever le soir même ou le lendemain de votre intervention, la durée d’hospitalisation varie entre deux et cinq jours, le drainage étant enlevé en général au deuxième jour.

LE CANAL LOMBAIRE ÉTROIT 

Il s’agit d’une pathologie fréquente qui se développe le plus souvent progressivement secondaire à l’arthrose vertébrale qui rétrécit le canal vertébral dans lequel passe les nerfs destinés aux membres inférieurs et aux sphincters.

La colonne vertébrale également appelée rachis est constituée de 24 vertèbres qui s’empilent les unes les autres. Elles sont reliées entre elle par trois articulations : Le disque intervertébral qui fonctionne comme un amortisseur entre les corps des vertèbres et deux articulations postérieures qui sont à peu de chose près comme les articulations entre les phalanges des doigts.

Chaque vertèbre est trouée. Par ce trou, également appelé canal rachidien, passe la moelle épinière et les nerfs qui vont contrôler les sensations et les mouvements de l’ensemble des corps sou le niveau de la tête.

La taille de ce canal peut être réduite par de l’arthrose liées au vieillissement des articulations. C’est le même phénomène qui se passe au niveau des articulations des doigts des personnes âgées. Celles-ci ont tendances à grossir du fait de l’arthrose et cela réduit donc la taille du canal rachidien dans lequel passe les nerfs.

D’autres facteurs peuvent rétrécir le canal, comme par exemple le glissement d’une vertèbre (spondylolisthésis), mais cela est plus rare.

Les nerfs qui transmettent les ordres de mouvement envoyés par le cerveau aux différentes parties du corps circulent dans ce canal. Les vaisseaux sanguins qui alimentent les nerfs peuvent aussi être comprimés et ne plus leur fournir de sang. Les nerfs peuvent alors s’abîmer progressivement.

Si un nerf est comprimé, vous pouvez boiter en marchant, sentir de la fatigue ou des picotements dans les jambes après avoir marché.

SYMPTÔMES DU CANAL LOMBAIRE ÉTROIT

Il s’agit de douleurs, le plus souvent à type de crampes, et d’une sensation de fatigue dans les membres inférieurs avec parfois l’impression qu’elles vont lâcher si la marche se poursuit. Il y a souvent douleurs lombaires associées. Ces crampes surviennent pour des distances de plus en plus courtes imposant l’arrêt avant de pouvoir reprendre la marche (claudication intermittente). Pour limiter ces crampes, spontanément le patient s’incline en avant, augmentant ainsi artificiellement le diamètre de son canal vertébral. Il s’agit du signe du « caddy ». Le patient en faisant ses courses s’appuie spontanément sur son caddy en se penchant en avant car cela le soulage par l’ouverture de son canal lombaire et des foramens.

Enfin si le rétrécissement du canal devient majeur et tout comme cela peut également arriver pour une hernie discale le patient peut présenter des troubles neurologiques (sensitif, moteur, urinaires) mais généralement de façon plus progressive et insidieuse.

Attention, les patients ayants des artères des membres inférieurs qui se bouchent peuvent présenter des symptômes similaires mais l’examen du patient, ses antécédents et les examens complémentaires permettront de faire la différence. Dans ce cas, les crampes sont également nocturnes.

EXAMEN COMPLÉMENTAIRES

  • Radiographies lombaires statiques et dynamiques : elles confirment l’arthrose vertébrale et montrent la stabilité ou l’instabilité des vertèbres entre elles.
  • Scanner : il confirme le diagnostic et le nombre d’étages vertébraux touchés par la maladie.
  • Myeloscanner ou radiculographie: Si une IRM n’est pas réalisable (exemple : pace maker), le chirurgien peut demander une radiculographie qui consiste à injecter du produit de contraste par une ponction lombaire et réaliser ensuite des radiographie ou un scanner. Cet examen est rarement demandé car l’IRM l’a quasi complétement remplacé.
  • IRM : c’est l’examen de choix. Elle donne l’ensemble des informations du scanner, mais montre également le retentissement direct sur les nerfs ainsi que la part de rétrécissement lié aux structures osseuses et aux parties molles (ligaments épaissis, disques vertébraux).

TRAITEMENT CHIRURGICAL DU CANAL LOMBAIRE ÉTROIT

L’intervention de référence (laminectomie) consiste à ouvrir le canal vertébral en enlevant les éléments qui ferment en arrière le canal rachidien : les apophyses épineuses, les lames vertébrales et le ligament jaune qui les relient.

On a recourt aujourd’hui a des techniques mini-invasives, par de petites incisions, qui consistent à re-calibrer le canal de l’intérieur sans l’ouvrir complètement et sans retirer les lames, les épineuses et la totalité des ligaments. Seule la partie compressive est retirée :

  • Laminotomie
  • Fenestrations multi-étagées
  • Abord unilatéral
  • Abord trans-épineux

Notre service est spécialisé dans ces techniques mini-invasives.

Parfois la stabilité est compromise lorsqu’il s’agit par exemple d’un spondylolisthésis. Dans ce cas, le chirurgien peut être amené à proposer une arthrodèse.

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

La colonne vertébrale est composée de vertèbres et de disques. Ces derniers sont des coussinets placés entre chaque vertèbre permettant les mouvements en amortissant les chocks. Ils sont constitués d’un anneau périphérique fibreux appelé l’annulus et d’une partie centrale plus gélatineuse, le nucleus, capable de se deformer et de resister à la compression.

Cette séparation entre partie périphérique et centrale s’attenue avec l’âge. Sous l’effet de l’âge, du tabac, de traumatismes répétés et de facteurs génétiques, le disque se fragilise et se déshydrate. Parfois une partie du disque migre à travers l’annulus, vers le canal rachidien dans lequel se trouve le sac dural et les nerfs et vient comprimer l’un d’eux. On parle d’hernie discale lorsqu’une partie du disque intervertébral a glissé dans le canal rachidien et comprime les racines des nerfs. Elle survient le plus souvent dans le bas du dos et peut alors entraîner une compression ainsi qu’une inflammation des nerfs rachidiens lombaires. Des douleurs dans la jambe ou la cuisse peuvent être ressenties ainsi qu’une perte de sensibilité et des faiblesses allant parfois jusqu’à une paralysie. Un traitement chirurgical est effectué dans des cas très précis après un bilan complet et suite à l’échec des traitements conservateurs (médicaments, physiothérapie…).

LES SYMPTÔMES DE L'HERNIER DISCALE

Les symptômes d’une hernie discale varient considérablement en fonction de l’emplacement de la hernie et de votre propre réaction face à la douleur. Si vous avez une hernie discale lombaire, vous pouvez ressentir une douleur qui irradie depuis le bas du dos, le long d’une ou des deux jambes et parfois jusqu’à vos pieds (appelée sciatique). Vous pouvez ressentir une douleur semblable à une décharge électrique. Des activités telles que se pencher, se lever, se tordre et être assis peuvent déclencher ou augmenter la douleur. Se coucher à plat sur le dos avec les genoux pliés peut soulager, car cela diminue la pression exercée sur le disque.

Parfois, la douleur s’accompagne d’engourdissements et de fourmillements dans la jambe ou le pied. Cela peut s’associer également à des crampes ou des spasmes musculaires dans le dos ou dans la jambe.

En plus de la douleur, vous pouvez ressentir ne faiblesse musculaire de la jambe avec une diminution ou une perte de réflexe au niveau du genou ou du tendon d’Achille. En cas de paralysie, le pied peut tomber à la marche et la pointe racle par terre. Le genou peut lâcher à la marche et la jambe se dérober entrainant une chute. Cela signifie que les muscles de la cuisse ou de la jambe sont paralysés. De même la vessie peut être paralysée avec une rétention d ‘urine puis une perte d’urine. Ce sont des signes de gravités. Si vous éprouvez une faiblesse des jambes ou si vous avez des difficultés à contrôler votre vessie, il faut immédiatement consulter dans un service de neurochirurgie.

LES CAUSES

La hernie peut se migrer en arrière à l’occasion d’un faux mouvement : effort de soulèvement, déménagement, gestes sportifs violents…. Ou cela peut se produire spontanément sans aucun facteur déclenchant. Le vieillissement joue un rôle important. En vieillissant, les disques s’assèchent et deviennent plus mous et pâteux. La paroi externe fibreuse du disque peut s’affaiblir favorisant la migration de la hernie. La migration de la hernie discale à travers la partie postérieure de l’annulus est à l’origine de la douleur dans le dos qui peut être extrême : Lumbago. La compression du nerf par la hernie est à l’origine de la douleur dans la jambe.

La génétique, le tabagisme et un certain nombre d’activités professionnelles et récréatives peuvent conduire à une dégénérescence précoce du disque.

QUI EST CONCERNÉ ?

Les hernies discales sont plus courantes chez les personnes âgées de 30 à 40 ans, bien que les personnes d’âge moyen et plus âgées courent un risque légèrement plus élevé si elles sont impliquées dans une activité physique intense.

La hernie discale lombaire est l’une des causes les plus courantes de douleur dans le bas du dos associée à une douleur à la jambe et se produit 15 fois plus souvent que la hernie discale cervicale (cou). La hernie discale se produit plus rarement dans la région cervicale (cou) et seulement beaucoup plus rarement dans la région thoracique au milieu du dos car ce segment de la colonne vertébrale est peu mobile.

COMMENT FAIT-ON UN DIAGNOSTIC?

Lorsque vous ressentez une douleur, consultez votre médecin de famille. Votre médecin examinera vos antécédents médicaux complets pour comprendre vos symptômes. Ensuite, un examen physique sera effectué pour préciser la douleur et rechercher d’éventuelles faiblesses musculaires ou engourdissements.

Votre médecin pourra vous prescrire un ou plusieurs examens: radiographie, IRM, scanner ou EMG.

  • IRM : L’IRM est l’examen de choix car beaucoup plus précis que le scanner. Une IRM peut détecter quel disque est endommagé et s’il existe une compression nerveuse. Il peut également détecter une excroissance osseuse, ou un autre diagnostic tel qu’un canal lombaire étroit, un glissement d’une vertèbre sur une autre (Spondylolisthésis), une tumeur ….
  • L’électromyogramme permet de savoir quel nerf est concerné par la hernie en cas de doute à l’examen clinique et à l’imagerie. Il mesure la vitesse de conduction dans les nerfs. De petites aiguilles sont placées dans vos muscles et les résultats sont enregistrés sur une machine spéciale.

LES TRAITEMENTS DISPONIBLES

Le traitement non chirurgical conservateur est la première étape de la guérison et peut inclure médicaments, repos, physiothérapie, exercices à domicile, injections épidurales de stéroïdes, manipulation par un ostéopathe et traitement de la douleur. Avec une approche médicale bien conduite, 80% des personnes souffrant de maux de dos s’améliorent au bout de 6 semaines environ et retrouvent une activité normale. Si vous ne répondez pas au traitement conservateur, votre médecin pourra vous recommander une intervention chirurgicale.

TRAITEMENTS CHIRURGICAUX

La chirurgie pour une hernie discale lombaire peut être une option si vos symptômes ne s’améliorent pas de manière significative avec les traitements conservateurs ou si la douleur devient intolerable et n’est pas soulagée par des antalgiques puissants. La chirurgie peut également être recommandée si vous présentez des signes de lésions nerveuses, telles qu’une faiblesse ou une perte de sensation dans vos jambes.

  • Discectomie microchirurgicale: le chirurgien pratique une petite incision au milieu du dos. Pour atteindre le disque endommagé, les muscles de la colonne vertébrale sont écartés pour exposer la vertèbre. L’espace entre les deux vertèbres est ouvert en enlevant le ligament qui va de l’une à l’autre (Ligament jaune) et une partie de l’os est enlevée pour exposer la racine nerveuse et le disque. La partie du morceau de disque qui comprime le nerf est soigneusement retirée à l’aide d’instruments spéciaux et sous microscope. Environ 80 à 90% des patients se remettent bien de cette chirurgie et peuvent reprendre leur travail normal au bout de six semaines environ.
  • Discectomie microendoscopique mini-invasive: le chirurgien fait une petite incision dans le dos. De petits tubes, appelés dilatateurs, sont utilisés avec un diamètre croissant pour élargir un tunnel vers la vertèbre. Une partie de l’os est enlevée pour exposer la racine nerveuse et le disque. Le chirurgien utilise un endoscope ou un microscope pour retirer le morceau de disque qui comprime la racine nerveuse. Cette technique provoque moins de blessures musculaires qu’une discectomie traditionnelle et permet une récupération plus rapide. Elle n’est pas applicable à toute les hernie discale.

TUMEUR DE LA MOELLE ÉPINIÈRE

Les tumeurs de la moelle épinière touchent le système nerveux central. Ces tumeurs sont assez rares. Elles représentent moins de 10% des tumeurs de la colonne vertébrale. Les tumeurs osseuses sont plus fréquentes. Ces tumeurs qui sont le plus souvent bénignes sont tout de même préoccupantes car elles peuvent avoir des conséquences majeures : risque de paralysie, troubles de la sensibilité des membres et/ou troubles urinaires.

SYMPTÔMES

Les symptômes des tumeurs de la moelle épinière sont surtout neurologiques car elles entraînent une compression ou une souffrance de la moelle. Il peut s'agir de déficits neurologiques sur le versant moteur :

  • faiblesse des jambes.
  • fatigabilité à la marche.
  • difficultés motrices aux membres supérieurs pour exécuter des gestes fins comme l'écriture.

Ces signes sont assez discrets au début puis une paralysie s'installe progressivement au fil du tempsavec en fin d'évolution un déficit moteur sévère au niveau des 4 membres.

Il peut s'agir également de signes sur le versant sensitif :

  • des fourmillements intermittents puis permanents des membres.
  • une perte de sensibilité au toucher au niveau des mains et des pieds.
  • des difficultés à la marche.

Aussi il peut y avoir des signes sur le versant sphinctérien :

  • fuites urinaires.
  • difficultés à uriner.
  • constipation.

CAUSES

Il existe des tumeurs intramédullaires situées directement dans la moelle épinière, principalement représentées par les gliomes (épendymomes dans deux tiers des cas et astrocytomes dans un tiers des cas), et les tumeurs intradurales et donc extramédullaires, essentiellement les schwannomes(anciennement appelés neurinomes) et les méningiomes, qui siègent dans une des membranes qui enveloppent la moelle, que l'on appelle la dure-mère et qui comprime cette moelle.

Ces tumeurs peuvent toucher la moelle épinière cervicale ou dorsale. Il existe également des tumeurs situées en dehors de la dure-mère, appelées tumeurs extradurales, essentiellement représentées par des métastases vertébrales et pouvant entraîner une compression de la moelle épinière.

Parmi toutes ces tumeurs, certaines sont bénignes comme les schwannomes et les méningiomes, mais d'autres sont potentiellement malignes comme les gliomes, ou directement malignes comme les métastases, issues de la migration de cellules cancéreuses provenant d'un autre organe.

DIAGNOSTIC

Devant ce type de symptômes neurologiques, une consultation est nécessaire et une imagerie est faite rapidement. L'examen de référence consiste en une IRM de la moelle épinière (IRM médullaire) avec injection de produit. L'IRM permet de faire le diagnostic, de bien préciser les caractéristiques la tumeur, d'avoir des arguments en faveur du type de tumeur et de voir l'état de la moelle.

 

LE TRAITEMENT DES TUMEURS DE LA MOELLE ÉPINIÈRE EST CHIRURGICAL

Le traitement des tumeurs de la moelle épinière est chirurgical. Il consiste en une résection complète de la tumeur. C'est un traitement délicat qui se fait en micro-chirurgie, sous microscope opératoire et dans un centre de référence. Cette intervention qui est longue se fait en collaboration avec un neurologue qui surveille le fonctionnement de la moelle épinière pendant l'opération. Si la tumeur est une métastase, le cancer à l'origine de cette métastase doit également être traité spécifiquement. S'il y a des séquelles, une rééducation est mise en place après l'intervention chirurgicale.

CANAL CERVICAL ÉTROIT

Lorsque le canal rachidien est resserré au niveau cervical, la moelle épinière et les nerfs qui en sortent peuvent se trouver comprimées.

Cette pathologie entraîne une compression de la moelle épinière et des nerfs qui sortent de la colonne vertébrale entre les vertèbres, en direction des bras. Cela donne des douleurs dans les bras, des sensations de fourmillement, une faiblesse dans les bras et les mains, des troubles de l’équilibre et de la marche par la compression de la moelle épinière ou des problèmes de continence urinaire et fécale.

CAUSES

La cause la plus fréquente est l’arthrose.

L’arthrose est un phénomène bien connu qui déforme les articulations avec le temps, comme cela peut se voir chez les personnes âgées au niveau des articulations mains. Le même phénomène au niveau de l’articulation de la colonne cervicale peu entrainer la compression de la moelle épinière et des nerfs qui passent entre ces articulations.

D’autres causes sont possibles : Un cause constitutionnelle, c’est à dire lié au développement de la colonne vertébrale ou une cause tumorale en cas de tumeurs localisées au niveau des vertèbres cervicales.

QUELS EXAMENS DOIT-ON RÉALISER ?

Le bilan radiologique consiste en un scanner et une IRM de la colonne cervicale.

Le chirurgiens demandera parfois une IRM dynamique c’est à dire en flexion et en extension pour voir si la compression s’accentue dans certaines positions.

On peut également réaliser un electro myogramme qui évalue la conduction nerveuse dans les nerfs des membres supérieurs.

On réalisera parfois des radiographie de l’épaule, car l’arthrose de l’épaule peut donner des symptômes similaires dans les bras.

L’INTERVENTION CHIRURGICALE

Dans ces cas et après la réalisation d’un bilan étendu, un traitement chirurgical est proposé pour décomprimer la moelle épinière cervicale et/ou les nerfs cervicaux.

Il y a plusieurs modalités chirurgicales possibles en fonction du type d’atteinte sur le scanner et l’IRM.

  • Objectif : l’objectif est de décomprimer la moelle épinière et les nerfs tout en assurant la stabilité de la colonne vertébrale.
  • La voie d’abord chirurgicale
    Selon le type, la localisation et l’étendue de la compression médullaire, une voie d’abord antérieure, sur la face avant du cou, ou une voie d’abord postérieure, au niveau de l’arrière du cou, peut être proposée. Cette libération neurologique peut se faire pour augmenter la sécurité du geste sous contrôle neurophysiologique de la moelle épinière. Des électrodes sont posées sur le crâne et les membres, et un ordinateur contrôle alors en continu le passage de faibles impulsions électriques dans la moelle épinière.
  • La fusion vertébrale ou « arthrodèse »:
    Une fusion vertébrale est le plus souvent proposée en cas de décompression antérieure. Cela consiste à fusionner les deux vertèbres entre elles après avoir retiré le disque intervertébrale. Enlever le disque intervertébrale est necessaire pour décomprimer les moelle épinière et les nerfs.
    L’impact sur la mobilité est le plus souvent très faible car la colonne vertébrale est déjà bien souvent très enraidit par l’arthrose.
  • Prothèse discale : Dans certains cas, une prothèse discale peut avantageusement se substituer a une fusion des vertèbres pour conserver un peu de mobilité.

Un drain est parfois mis en place à la fin de l’intervention pour éviter la formation d’un hématome cervical.

QUELLES SONT LES SUITES DE L’OPÉRATION ?

Apres l’intervention, le patient est conduite salle de réveil pour être surveillé avant son retour dans la chambre, une ou deux heures après.

Le premier lever se fait le jour de l’intervention ou le lendemain matin. Le kinésithérapeute passe dans les jours qui suivent l’intervention pour aider le patient à la reprise d’activité et lui donner des conseils pour la suite.

Les douleurs sont généralement très modérées.

En post-opératoire, un drain, lorsqu’il est présent, est conservé 24 à 48 heures.

Cette intervention chirurgicale nécessite une hospitalisation de quelques jours et une immobilisation temporaire par un collier cervical mousse.

Très souvent la fermeture de la peau est faite à l’aide d’un surjet intradermique qui est resorbable (Les fils sont sous la peau). Il n’y a donc pas de fils à enlever.

La conduite doit être interrompue pendant la période de convalescence jusqu’à la consultation de contrôle qui a lieu généralement 4 à 6 semaines après l’intervention.

Compression médullaire

Des blessures et des troubles peuvent exercer une pression sur la moelle épinière, provoquant des douleurs au niveau du dos ou de la nuque, des picotements, une faiblesse musculaire et d’autres symptômes.

  • La moelle épinière peut être comprimée par des structures osseuses, du sang (hématomes), du pus (abcès), des tumeurs (bénignes ou malignes) ou un fragment de disque (hernie discale).
  • Les symptômes, comme les douleurs au niveau du dos ou de la nuque, des sensations anormales, une faiblesse musculaire, ou une altération du contrôle vésical ou intestinal, peuvent être légers ou graves.

  • Le diagnostic s’appuie sur les symptômes et les résultats d’un examen clinique, de l’imagerie par résonance magnétique ou d’autres examens d’imagerie.

  • Des corticoïdes sont souvent administrés pour réduire le gonflement dans ou autour de la moelle épinière et pour réduire la pression sur la moelle épinière.

  • En fonction de la cause, une intervention chirurgicale ou une radiothérapie peuvent être utilisées pour atténuer la pression.

La moelle épinière est normalement protégée par la colonne vertébrale, mais certains troubles peuvent entraîner une compression de la moelle épinière et altérer ses fonctions. Ces lésions et ces troubles peuvent aussi comprimer les racines des nerfs rachidiens, qui passent à travers les espaces compris entre les os du dos (vertèbres), ou le faisceau de nerfs qui prolonge la moelle épinière vers le bas (queue de cheval).

Une compression médullaire peut survenir

  • Subitement, entraînant des symptômes en l’espace de quelques minutes ou plusieurs heures, jours ou semaines

  • Lentement et progressivement, entraînant des symptômes qui s’aggravent sur plusieurs mois ou années

Causes de la compression médullaire

La moelle épinière peut être comprimée par ce qui suit :

  • Os : Si les vertèbres sont cassées (fracturées), disloquées, ou croissent de façon anormale (comme cela se produit dans la spondylose cervicale), elles peuvent comprimer la moelle épinière. Les vertèbres qui sont affaiblies par le cancer ou l’ostéoporose peuvent se casser suite à une légère blessure, voire sans aucune blessure.

  • Tissu conjonctif : Le tissu conjonctif qui recouvre le canal rachidien s’élargit et se durcit souvent avec l’âge. Ce changement rétrécit le canal rachidien et comprime la moelle épinière. (Le canal rachidien est la voie qui se situe le long du centre de la colonne vertébrale et qui contient la moelle épinière.)

  • Une accumulation de sang (hématome) : Du sang peut s’accumuler autour de la moelle épinière. La cause la plus fréquente d’hématome rachidien est une lésion, mais de nombreuses autres affections peuvent provoquer des hématomes. Elles comprennent des connexions anormales entre les vaisseaux sanguins (malformations artérioveineuses), des tumeurs, des troubles hémorragiques et l’utilisation d’anticoagulants (qui interfèrent avec la coagulation sanguine) ou des médicaments thrombolytiques (qui peuvent dissoudre les caillots de sang).

  • Tumeurs : Un cancer qui s’est propagé (métastasé) à la colonne vertébrale ou dans l’espace autour de la moelle épinière est une cause fréquente de compression. Dans de rares cas, une tumeur à l’intérieur de la moelle épinière cause une compression. La tumeur peut être bénigne ou maligne.

  • Une poche de pus (abcès) : Du pus peut s’accumuler à l’extérieur de la moelle épinière ou, moins fréquemment, dans la moelle épinière et la comprimer.

  • Un disque fracturé ou une hernie discale : Une hernie discale peut comprimer les racines nerveuses rachidiennes (la partie des nerfs spinaux à côté de la moelle épinière) et parfois la moelle épinière elle-même.

La rapidité de survenue de la compression varie.

Une compression qui se développe en quelques minutes ou quelques heures est généralement due à :

  • Une lésion (cause la plus fréquente), provoquant souvent une fracture ou une luxation vertébrale

  • Hématomes

  • Disques fracturés

Toutefois, les os qui ont été progressivement affaiblis (par exemple, par le cancer ou l’ostéoporose) peuvent soudainement se fracturer, ce qui peut soudainement provoquer ou aggraver la compression (voir Fractures par compression de la moelle épinière).

Une compression qui se développe sur plusieurs jours ou semaines est généralement due à :

  • Tumeurs métastatiques

  • Abcès

À un moment donné, la compression due à une tumeur ou à un abcès commence à bloquer le flux sanguin vers la moelle épinière. L’apport insuffisant en sang lèse la moelle épinière et entraîne son gonflement. Le gonflement bloque encore plus le flux sanguin, créant un cercle vicieux de gonflement et de lésions de plus en plus importants de la moelle épinière. Ce cercle vicieux peut se développer en quelques jours, quelques heures ou parfois quelques minutes. Il s’agit d’une urgence médicale majeure nécessitant un traitement immédiat.

Une compression peut se développer progressivement, sur plusieurs mois voire plusieurs années. Les causes habituelles comprennent :

  • Spondylose cervicale (dégénérescence des vertèbres et des disques dans le cou)

  • Certaines tumeurs à croissance lente

Symptômes de la compression médullaire

Une compression légère peut provoquer des symptômes modérés si elle ne perturbe que certaines impulsions nerveuses montant et descendant de la moelle épinière. Ces symptômes peuvent inclure :

  • Gêne ou douleur dans le dos ou la nuque

  • Légère faiblesse musculaire

  • Picotements ou autres altérations des sensations

  • Autres altérations des sensations

  • Chez l’homme, difficultés à initier et à maintenir une érection (dysfonction érectile)

Si la moelle épinière dans le bas du dos est comprimée, la douleur peut irradier dans une jambe, parfois jusqu’au pied. Si la moelle épinière est touchée au niveau de la nuque, la douleur peut irradier dans les bras. Si la cause est un cancer, un abcès ou un hématome, le dos ou la nuque peuvent être sensibles au toucher dans la zone concernée. La sensation est parfois perdue. Les réflexes, y compris l’envie d’uriner, peuvent être perdus. Si la compression progresse, les symptômes peuvent s’aggraver.

Une compression importante peut bloquer la plupart des impulsions nerveuses, entraînant

  • Faiblesse musculaire sévère

  • Engourdissement

  • Rétention urinaire

  • Perte des fonctions sphinctériennes et vésicales

Si toutes les impulsions nerveuses sont bloquées, il peut s’ensuivre :

  • Paralysie (qui peut provoquer des problèmes de respiration si la moelle épinière au niveau de la nuque est comprimée)

  • Perte complète de sensation dans la zone contrôlée par la partie de la moelle épinière en dessous de la partie comprimée

Lorsque la compression commence à provoquer des symptômes, l’atteinte peut s’aggraver, en fonction de la cause, en quelques minutes ou sur quelques heures à quelques jours.

Diagnostic de la compression médullaire

  • Examen clinique

  • Imagerie par résonance magnétique ou myélographie avec tomodensitométrie

Les personnes présentant des symptômes suggérant une compression de la moelle épinière doivent immédiatement voir un médecin, car un diagnostic et un traitement rapides peuvent inverser ou atténuer la perte des fonctions.

L’organisation particulière de la moelle épinière permet au médecin de déterminer le siège de la lésion en fonction des symptômes et des résultats de l’examen clinique. Par exemple, si les jambes (mais pas les bras) sont faibles et présentent des troubles de la sensibilité, et que les fonctions vésicales et intestinales sont altérées, le rachis peut être endommagé au niveau du milieu du thorax ou du bas du dos (lombaire). La localisation de la douleur ou de l’hyperesthésie lors de la palpation du rachis est utile au médecin pour identifier le siège de la lésion.

Une imagerie par résonance magnétique (IRM) est immédiatement réalisée si possible. En l’absence d’IRM, on peut réaliser une myélographie par tomodensitométrie (TDM). Ces examens indiquent en général le site de la compression de la moelle épinière et renseignent sur sa cause. Ces examens peuvent mettre en évidence une fracture ou une luxation vertébrale, une hernie discale, une excroissance osseuse anormale, une hémorragie, un abcès ou une tumeur. La myélographie par TDM consiste en une TDM de la colonne vertébrale après qu’une ponction lombaire (rachicentèse) a été effectuée pour injecter une petite quantité de produit de contraste radio-opaque, qui se voit à la radiographie, dans l’espace qui entoure la moelle épinière. Ainsi, les médecins peuvent déterminer si la compression bloque complètement le flux normal de liquide céphalorachidien dans cet espace.

Si l’étiologie suspectée est une fracture ou une luxation provenant d’une lésion, une radiographie peut aussi être réalisée. Elle fournit des informations rapidement, permettant aux médecins d’évaluer rapidement le problème.

La cause de la compression peut être confirmée lors de l’intervention chirurgicale qui est réalisée pour atténuer la pression sur la moelle épinière.

Si l’IRM ou la myélographie avec TDM détecte une masse anormale non identifiable à l’origine de la compression, les médecins décident d’abord si elle doit être enlevée. Sinon, les médecins pratiquent habituellement une biopsie. Ils peuvent prélever un échantillon de tissu pour l’examiner en insérant une aiguille dans la masse (habituellement guidée par TDM) ou en effectuant parfois une intervention chirurgicale.

Traitement de la compression médullaire

  • Généralement, chirurgie

  • Parfois, corticoïdes administrés par voie intraveineuse

  • Pour les tumeurs, généralement radiothérapie (avec ou sans chirurgie)

  • Pour les abcès ou les hématomes, parfois drainage

Si la perte des fonctions est partielle ou très récente (en général lorsque la compression survient soudainement), la compression doit immédiatement être atténuée. Si la compression médullaire est authentifiée et traitée rapidement, avant que les faisceaux nerveux ne soient détruits, un traitement peut prévenir des lésions permanentes à la moelle épinière, et la fonction est souvent récupérée. Une intervention chirurgicale est, en principe, nécessaire pour atténuer la compression. Une intervention chirurgicale peut également être nécessaire pour insérer des tiges, des vis et/ou des broches et ainsi stabiliser la colonne vertébrale.

D’autres traitements varient en fonction de la cause.

Pour certains troubles (comme des tumeurs), de fortes doses de corticoïdes, comme la dexaméthasone ou la méthylprednisolone, sont administrées par voie intraveineuse dès que possible. Les corticoïdes peuvent réduire le gonflement dans ou autour de la moelle épinière qui peut contribuer à la compression. Immédiatement après l’administration des corticoïdes, les tumeurs sont enlevées chirurgicalement ou traitées par radiothérapie.

Une chirurgie est réalisée dans les cas suivants :

  • Les symptômes s’aggravent malgré le traitement.

  • Une biopsie est nécessaire.

  • La colonne vertébrale est instable.

  • Des tumeurs sont présentes ou récidivent après la radiothérapie.

  • Les médecins suspectent que la cause est un abcès ou un hématome.

Si la cause est une tumeur cancéreuse, le traitement comprend en principe un corticoïde (comme la dexaméthasone) et une intervention chirurgicale et/ou une radiothérapie. Le corticoïde permet de soulager le gonflement et la pression exercée sur la moelle épinière.

Si un abcès est à l’origine de symptômes de dysfonctionnement de la moelle épinière (comme une paralysie et une perte du contrôle sphinctérien et vésical), un neurochirurgien procède au drainage chirurgical de l’abcès dès que possible. Des antibiotiques sont aussi administrés. En l’absence de symptômes d’une anomalie du fonctionnement de la moelle épinière, il peut être suffisant de retirer le pus avec une aiguille et/ou d’administrer des antibiotiques.

Si la cause est un hématome, le sang accumulé est immédiatement drainé chirurgicalement. Les personnes atteintes d’un trouble hémorragique ou qui prennent certains anticoagulants reçoivent des médicaments qui aident à inverser l’effet de l’anticoagulant. Les personnes reçoivent également des transfusions de plasma pour éliminer ou réduire la tendance aux saignements.

Syndrome de la queue de cheval

Un faisceau de nerfs se prolonge vers le bas de la moelle épinière en passant par les os du bas du dos (vertèbres) et par-dessus l’os à la base de la colonne vertébrale (sacrum). Ce faisceau est appelé queue de cheval, car il en a l’aspect.

La queue de cheval peut être comprimée par une hernie discale, une tumeur ou un abcès. Elle peut être endommagée par une lésion ou gonfler en raison d’une inflammation (comme cela se produit dans la spondylarthrite ankylosante). Les symptômes qui en résultent définissent le syndrome de la queue de cheval.

 

Le syndrome de la queue de cheval apparaît lorsque le faisceau de nerfs qui part de la partie inférieure de la moelle épinière est comprimé ou endommagé.

 

  • La cause la plus fréquente du syndrome de la queue de cheval est une hernie discale.

  • Le syndrome de la queue de cheval provoque une douleur intense dans le bas du dos, des problèmes urinaires (tels qu’incontinence) et une perte de sensation au niveau des fesses, de la région génitale, de la vessie et du rectum.

  • Les médecins examinent immédiatement les personnes présentant des symptômes de syndrome de la queue de cheval et réalisent une imagerie par résonance magnétique ou une tomodensitométrie pour confirmer le diagnostic.

  • Une intervention chirurgicale est souvent nécessaire pour soulager la pression sur la queue de cheval, et des analgésiques et des corticoïdes sont utilisés pour soulager la douleur.

Un faisceau de nerfs se prolonge vers le bas de la moelle épinière en passant par les os du bas du dos (vertèbres) et par-dessus l’os à la base de la colonne vertébrale (sacrum). Ce faisceau est appelé queue de cheval, car il en a l’aspect. Les symptômes dus à la compression ou à la lésion de la queue de cheval sont appelés syndrome de la queue de cheval.

Causes du syndrome de la queue de cheval

Cause la plus fréquente du syndrome de la queue de cheval :

  • Rupture ou hernie discale dans la partie inférieure de la colonne vertébrale, en particulier chez les personnes nées avec un canal rachidien étroit

Certaines des causes sont les suivantes :

  • Malformations congénitales de la moelle épinière (comme le spina bifida)

  • Infection des tissus (méninges) recouvrant la queue de cheval et la moelle épinière

  • Abcès (accumulation de pus) appuyant sur la queue de cheval

  • Tumeur médullaire dans le bas du dos

  • Lésion médullaire dans le bas du dos

  • Sténose rachidienne (rétrécissement du canal renfermant la moelle épinière) dans le bas du dos

  • Malformation artérioveineuse (connexion anormale entre les artères et les veines) dans le bas du dos

  • Complications après une intervention chirurgicale au niveau de la colonne vertébrale

Certaines de ces affections provoquent une inflammation et/ou un gonflement, qui exercent une pression sur les nerfs. Une tumeur peut exercer une pression directe sur la queue de cheval.

Symptômes du syndrome de la queue de cheval

Les personnes atteintes du syndrome de la queue de cheval peuvent ressentir une douleur intense dans le bas du dos, généralement en raison de la maladie provoquant le syndrome de la queue de cheval. Les personnes peuvent perdre toute sensation au niveau des fesses, des parties génitales, de la vessie et du rectum, soit la zone du corps qui serait en contact avec une selle (ce que l’on appelle anesthésie en selle). C’est-à-dire que ces personnes sont moins susceptibles de ressentir la douleur, le toucher, la température et les vibrations dans ces régions.

La sensation et le contrôle musculaire peuvent être diminués dans les parties inférieures des jambes.

Autres symptômes du syndrome de la queue de cheval :

  • Diminution de la réponse sexuelle, notamment dysfonction érectile chez l’homme

  • Rétention urinaire

  • Perte du contrôle vésical (incontinence urinaire)

  • Perte du contrôle des sphincters (incontinence fécale)

  • Perte de réflexes dans les genoux et les chevilles

  • Problèmes de marche

Sans traitement, le syndrome de la queue de cheval peut causer une paralysie totale des jambes.

Diagnostic du syndrome de la queue de cheval

  • Examen clinique

  • Examens d’imagerie

Les médecins suspectent un syndrome de la queue de cheval d’après les symptômes et les résultats d’un examen clinique. Cependant, les symptômes ont tendance à varier.

Une imagerie par résonance magnétique (IRM) est immédiatement réalisée en cas de suspicion de syndrome de la queue de cheval. Si l’IRM n’est pas disponible, une myélographie par tomodensitométrie (TDM) est réalisée. Ces examens permettent généralement de confirmer le diagnostic.

Traitement du syndrome de la queue de cheval

  • Chirurgie

  • Généralement, corticoïdes

En présence du syndrome de la queue de cheval, une prise en charge médicale immédiate est indispensable.

Les médecins se concentrent sur le traitement de l’affection à l’origine du syndrome de la queue de cheval. Par exemple, une intervention chirurgicale est immédiatement pratiquée pour soulager la pression sur la queue de cheval causée par une hernie discale. Ce traitement peut empêcher les lésions permanentes.

Des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou d’autres médicaments sont utilisés, si nécessaire, pour soulager la douleur. Si ces médicaments ne soulagent pas la douleur, des corticoïdes administrés par voie orale ou intraveineuse peuvent se révéler utiles. Les corticoïdes peuvent également réduire le gonflement.

La récupération d’une personne dépend souvent de la cause et de la rapidité avec laquelle elle est traitée. Les symptômes sont plus susceptibles de s’atténuer ou de disparaître si la cause est identifiée et traitée immédiatement.

 

Spondylose cervicale

La spondylose cervicale est une dégénérescence des os du cou (les vertèbres) et des disques entre eux, comprimant la moelle épinière au niveau cervical.

  • L’arthrose est la cause la plus fréquente de spondylose cervicale.

  • Les premiers symptômes sont souvent une marche instable et saccadée, ainsi qu’une douleur et une perte de souplesse dans le cou.

  • L’imagerie par résonance magnétique ou la tomodensitométrie (TDM) peut confirmer le diagnostic.

  • Le traitement comprend une minerve souple, des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens et parfois une intervention chirurgicale.

(Voir aussi Présentation des troubles de la moelle épinière et Sténose cervicale du canal rachidien.)

La spondylose cervicale touche en général les sujets d’âge moyen ou les personnes âgées. Elle est une cause fréquente de dysfonctionnement de la moelle épinière chez les personnes de plus de 60 ans.

En vieillissant, l’arthrose devient plus fréquente. Elle provoque la dégénérescence des vertèbres cervicales. Lorsqu’un os dans les vertèbres essaie de se réparer, il croît trop, produisant des excroissances d’os (ostéophytes) et un rétrécissement du canal rachidien dans le cou. (Le canal rachidien est la voie qui se situe le long du centre de la colonne vertébrale et qui contient la moelle épinière.) Les disques intervertébraux se détériorent, provoquant une sténose encore plus importante du canal rachidien. Normalement, les disques amortissent et protègent la colonne vertébrale. Cependant, les disques détériorés ne jouent plus leur rôle d’amortisseur. Par conséquent, la moelle épinière est plus sensible aux lésions causées par des mouvements brusques. Par exemple, un léger traumatisme du cou suite à une chute peut gravement endommager la moelle épinière. Ces changements liés à l’âge peuvent progressivement entraîner une compression médullaire, ce qui provoque un dysfonctionnement de la moelle épinière.

Certaines personnes naissent avec un canal rachidien étroit. Pour ces personnes, la compression due à la spondylose peut causer des problèmes plus graves.

Souvent, les racines nerveuses de la moelle épinière (la partie des nerfs spinaux située près de la moelle épinière, voir le schéma Structure du rachis) sont aussi comprimées.

Causes de la spondylose cervicale

Les symptômes de la spondylose cervicale peuvent provenir de la compression médullaire, des racines nerveuses rachidiennes, ou des deux.

Si la moelle épinière est comprimée, le premier signe est généralement une altération de la marche. Le mouvement des membres inférieurs peut devenir saccadé (spastique) et la marche instable. La sensation en dessous du cou est réduite. Le cou peut être douloureux et devenir moins souple. En général, les réflexes dans les jambes deviennent exagérés, provoquant parfois des contractions musculaires involontaires (appelées spasmes). Une toux, des éternuements et d’autres mouvements du cou peuvent aggraver les symptômes.

Des sensations anormales et/ou une paralysie peuvent se développer dans les mains et les pieds. Les mains sont parfois plus touchées que les jambes et les pieds.

En cas de compression sévère, les fonctions vésicales et intestinales peuvent être altérées. Si un léger traumatisme du cou provoque de graves lésions de la moelle épinière, les quatre membres peuvent subitement développer une paralysie.

Si les racines nerveuses rachidiennes sont comprimées, le cou est habituellement douloureux, et la douleur se répand souvent au cou, aux épaules ou aux bras. Les muscles de l’un ou des deux bras peuvent devenir faibles et s’atrophier.

Diagnostic de la spondylose cervicale

  • Imagerie par résonance magnétique ou tomodensitométrie

Les médecins soupçonnent la spondylose cervicale sur la base des symptômes, en particulier chez les personnes âgées ou chez les personnes atteintes d’arthrose.

L’imagerie par résonance magnétique (IRM), la tomodensitométrie (TDM) ou la myélographie par TDM peuvent confirmer le diagnostic. L’IRM fournit bien plus d’informations, car elle montre la moelle épinière et les racines. Elles ne sont pas visibles à la TDM. Cependant, les deux examens montrent l’endroit du rétrécissement du canal rachidien, l’importance de la compression de la moelle épinière et les racines nerveuses rachidiennes qui peuvent être touchées.

Traitement de la spondylose cervicale

  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens

  • Minerve souple

  • Parfois, chirurgie

  • Pour les spasmes, un myorelaxant

En l’absence de traitement, les symptômes du dysfonctionnement de la moelle épinière dû à une spondylose cervicale peuvent parfois régresser, se stabiliser ou s’aggraver.

Au début, en particulier si seules les racines nerveuses sont comprimées, une minerve souple pour soutenir le cou et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène peuvent procurer un certain soulagement. Si ceux-ci ne procurent aucun soulagement, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.

Si la moelle épinière est comprimée, une intervention chirurgicale est habituellement nécessaire. Une incision peut être réalisée à l’avant ou à l’arrière du cou. Ensuite, une partie des vertèbres touchées est enlevée pour faire de la place pour la moelle épinière, intervention appelée laminectomie. Les épines osseuses, si elles sont présentes, sont retirées, et la colonne vertébrale peut être stabilisée en fusionnant les vertèbres ensemble. La chirurgie permet d’éviter de nouvelles lésions nerveuses, mais elle ne permet généralement pas d’inverser les lésions nerveuses existantes. Plus la chirurgie est rapide, plus les résultats sont bons.

En raison du fait que la colonne vertébrale peut être instable, les personnes peuvent devoir porter une minerve rigide pour tenir la tête en place pendant la guérison.

En cas de spasmes musculaires, des myorelaxants (tels que le baclofène) peuvent aider à les soulager.